Escale à Bergen

Bergen, deuxième ville de Norvège, mais la plus touristique grâce à son grand port et ses nombreux bateaux qui arrivent chaque jour. Mais surtout, la ville est connue pour son incroyable marché au poisson, (au bord de la mer il faut bien ça) et … et …. (je suis obligé d’en parler) … LA PLUIE ! Évitez d’aborder ce sujet avec les habitants, ça les rend chafouins, mais c’est pourtant bien la vérité. On entend « Bergen » de la même façon qu’on entend les gouttes de pluie tomber sur un parapluie. Mais bon …allons tout de même visiter.

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Vue panoramique sur Bergen depuis Fløyen

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Après mon trajet Oslo – Finse avec la Bergensbanen souvenez-vous, reprenons le train pour notre troisième escale sur cette ligne. Le train continue sa course, après Finse, il emprunte un long tunnel et commence sa descente vers le littoral. Des montagnes en pentes abruptes et aux cimes enneigées, des cascades qui passent par dessus la ligne de chemin de fer, un brouillard parfois extrêmement dense emprisonnant les fonds de vallées.  En passant par Myrdal, arrêtez-vous pour boire un chocolat chaud dans le café de la gare (très touristique) et ne reprenez que le train suivant, en revanche il s’agit d’un arrêt obligé pour ceux qui désirent voir Flåm et son fjord encaissé (pas de photos, je n’y suis pas allé).

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Bergen-4Après ça, le train nous emmène tout au bout de la ligne. On ne peut pas aller plus loin, à moins d’avoir une bouée. Le jour de mon arrivée, il pleut, (comme c’est étrange). Par chance le quai est abrité et tout en marchant, je regarde mon itinéraire à travers la ville pour me rendre à mon logement. N’ayant pas de parapluie, au bout de 200 mètres dehors j’étais déjà « à tordre ». (Les beaux oiseaux ne mouillent pas, dit-on ?). « Et ces feux qui ne passent jamais au vert pour les piétons » pensais-je à voix haute, quand il pleut c’est encore plus agaçant… surtout quand on comprend qu’en fait, il y a un gros bouton rouge pour lui demander d’interrompre le trafic des voitures. Je traverse tête baissée.

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Bryggen

Dans les dédales de rue, je continue mon chemin, je jette un coup d’oeil sur mon plan qui était proche de la noyade et je constate qu’il faut que je tourne à droite. En voyant la route, je ne peux que douter. « C’est pas possible on dirait une piste noire« . Personne pour demander, tu m’étonnes, par ce temps. Allez hop je grimpe. Arrivé en haut, je constate (avec soulagement) que c’est la bonne rue.

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Bryggen, par beau temps

Au coin d’une ruelle, une plaque indique que je suis à 80 mètres d’altitudes. Étant donné la suée que j’ai piquée et une des roulettes de ma valise qui a préféré redescendre… je m’étais déjà fort douté de la hauteur et du dénivelé. Malgré tout, le spectacle qu’offre la vue est plutôt incroyable… du moins s’il n’y avait pas de brouillard. Toute une ville construite à flanc de montagnes, eux ils appellent ça des collines, chacun son truc. Sur ma bonne humeur du soir, je suis allé me coucher et je me suis dit que maintenant, avant de partir en voyage, en plus de regarder le plan, je regarderai aussi le relief. Je ne pensais pas que Bergen était bâtie sur un tel relief comparable à Monaco. Le lendemain, j’ai pu découvrir Bergen convenablement sous une petite bruine tout de même. À l’image des villes norvégiennes, Bergen n’est pas grande. Le centre tient autour du quai « Bryggen » qui concentre toute l’admiration touristique. Pour ce qui est des petites maisons de couleurs, alignées les unes aux autres au bord de l’eau, j’ai nettement préféré celles de Trondheim, plus nombreuses et plus colorées à mon goût. Quand je suis arrivé sur le quai, peut-être était-ce le mauvais temps, mais je n’ai pas été subjugué par cette endroit. Tout le monde en parle comme la première merveille de Norvège, je m’attendais à un « Effet Ouaah ».

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Nordnes

Entre les deux ports, Bergen s’étend sur une péninsule, appelée Nordnes (péninsule du nord). Cette avancée dans la mer, au relief élevé (encore) est traversée par des petites ruelles pavées oubliées et charmantes avec des maisons très colorées qui, je trouve, ont beaucoup plus de charme que les maisons du quai (bryggen) refaites à neuf (à cause d’un malheureux incendie) où s’entassent maintenant, magasin de souvenirs et cafés hors de prix. Au bout de Nordnes, un point de vue les pieds dans l’eau sur toute la baie de Bergen. Restez assis un instant et humez l’air marin, tout en contemplant la baie et ses beaux bateaux de croisières qui défilent. Vous aimez la marche, soyez prêt, Fløyen vous attend. En haut d’une des montagnes, un restaurant, une terrasse panoramique incroyable et un magasin de souvenirs avec des petits trolls en plâtre. Pour rejoindre le tout à plus de 500 mètres d’altitude, soit vos bonnes gambettes et une paire de bonnes chaussures vont adorer le voyage en forêt par un chemin qui serpente depuis le centre de Bergen, soit prenez un ticket et faites la queue pour prendre le tout nouveau funiculaire de Fløyen, ultra-moderne. (Les moins sportifs comme moi prendront un aller simple avec le funiculaire et feront la descente à pied, tranquille).

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Bergenshus, la forteresse

Au nord de Bergen, sur la même ligne que Bryggen se trouve la Forteresse. Bergenshus (la maison de Bergen). Place stratégique depuis le Moyen-Âge, elle a longtemps protégé la ville et servi de résidence royale lorsque Bergen était capitale de Norvège avant que Oslo ne reprenne le relais à la fin du XIIIe siècle. Aujourd’hui encore, cette forteresse est très bien entretenue, agréable à regarder et à visiter. Derrière, ses jardins bien ordonnés témoignent d’un passé royal, d’une rigueur qui se laisse encore sentir. Face à la mer, regardant l’horizon, moustache au vent et jumelles à la main, allez saluer Håkon VII, grand père du roi de Norvège actuel, celui qui a été élu (oui, oui) pour être le souverain du Royaume de Norvège après son indépendance de la Suède en 1905.

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La cathédrale Johanneskirken

Laissons la mer de coté et promenez-vous du côté du grand bassin (Lille Lungegårdsvann), arpentez les rues commerçantes, les centres commerciaux vivants, puis grimpez les marches de granit jusqu’à Johanneskirken. Une grande église rouge néogothique qui surplombe la ville sur sa colline. Avec un peu de chance vous entendrez un concert d’orgue. En sortant rejoignez le parc Nygårdsparken tout en longueur et en « étage », attention au bout, on arrive sur l’échangeur autoroutier …

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Fisketorget (marché au poisson)

Mais je garde le meilleur pour la fin. Bergen, c’est une ville sur la mer, un véritable lieu de pèlerinage pour les amateurs de poissons et de fruits de mer. Les Norvégiens essayeront de vous vendre les mille vertus de la Bergensk fiskesuppe (soupe de poisson typique). Près du quai « Bryggen », un stand de poisson, de type marché, se tient tous les jours. Ici on vous vend de tout. Est-ce que ça vient de Bergen ? On ne sait pas. Ça parle Chinois, Japonais, Français, Italien… Mais pas Norvégien… Pour un marché typique, le charme n’y est plus. En revanche, allez deux cents mètres plus loin, passez l’Office du tourisme et rentrez dans le Fisketorget (le marché aux poissons). Un marché couvert où sont présentés poissons frais du jour (on espère), l’accueil n’est pas le même, les prix non plus. Comptez 70 kr (environ 7,50 € contre 12 € sur le marché extérieur) pour manger un sandwich avec les morceaux de poisson de votre choix, saumon, miettes de crabe, cabillaud avec la garniture qui vous donne envie. Si vous venez un dimanche (plutôt calme), il sera réalisé devant vous. Asseyez vous pour prendre une assiette de fruits de mer ou mangez un crabe royal énorme avec des pommes de terres au four et souriez à la morue suspendue à votre gauche qui vous fait de l’oeil, (je ne parle pas de la serveuse, bien-sûr).

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Marché au poisson

Pour retourner à Oslo, j’ai pris le train dans l’autre sens. Ayant rendez-vous à la gare à 7h et me souvenant du parcours difficile que j’avais eu pour atteindre mon logement, je décide de partir bien avant. Surtout avec ma valise unijambiste et cette pluie torrentielle qui tombait le matin-là. Dans le sens de la descente, c’est toujours plus facile, mais vu ce qui coulait sur la route j’y serais arrivé plus vite en kayak. J’ai pris le train tellement trempé que, sans mentir, à Oslo, 7h après, je n’étais pas totalement sec. Vraiment … Bergen … Il parait que parler de la pluie aux habitants ça les met en colère, mais voyez-vous, les touristes aussi en ont leur claque ! En revenant, dans le train, quelque chose me laissa songeur. Bergen est connu pour sa pluie mais également pour ses parapluies, tellement utiles que la ville aurait placé des distributeurs dans le centre. Des distributeurs que je n’ai pas vus et que des amis, de passage à Bergen quelques semaines plus tôt, ont également cherchés mais sans succès. Y a t-il grève ?

Nous avons désormais fini le voyage avec la Bergensbanen. Le mois prochain, nous changeons de décor et de pays, nous partons pour les plaines du Jutland au Danemark où nous visiterons Billund. Soyez au rendez-vous, d’ici là partagez autour de vous.

Lucas

Troll des montagnes à l'esprit vif et au regard aguerri.

2 pensées sur “Escale à Bergen

  • 11 novembre 2015 à 3 h 19 min
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    Alors ce n’est pas une légende la pluie à Bergen ?
    Mais il ne pleut pas autant qu’à Gérardmer quand-même ?

    Bon, je vais me coucher. Vite…

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  • 11 novembre 2015 à 3 h 40 min
    Permalink

    Je viens de regarder la vidéo de Bergen… elle est très bien faite, mais celle de Tromsø donne vraiment plus envie d’aller y faire un tour. Malgré la latitude le climat y est bien meilleur me semble-t-il.

    Répondre

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